Voici quelques petites précisions; je vous serai bien gré de les lire et de les prendre en compte :)

- Si le cheval n'est pas activement en vente, c'est qu'il n'est pas à vendre.

---- Ceci inclus mes Crésus. ----


- Les chevaux que j'ai à vendre je mets à vendre au moment où ils sont à vendre, et le prix que je mets est en général le prix que je peux financièrement me permettre, c'est tout. Si le prix est négociable, ça sera indiqué.


- J'ai, en effet, beaucoup de chevaux. C'est parce que je collectionne les robes pour le trophée 'Toutes robes de toutes races', ET NON parce que mon but dans la vie est de vous vendre un cheval 'à bon prix'.

Je suis tannée de recevoir des messages du genre 'vends-moi tel cheval à 1000 plz' juste parce que j'achète des chevaux aux enchères ou ventes directes pendant une journée!


- S'il vous plaît ne m'envoyez pas de message pour me demander comment se porte votre ancien cheval, il y a de grandes chances que je n'aie aucune idée duquel vous parlez.





Notes:

- Je ne m'intéresse pour le moment qu'aux PO, PODs et la participation aux évènements (puzzle, fleurs, tombola, etc), je n'ai pas le temps pour rien d'autre.

- Je préfère surtout que les robes PO non-surnaturelles (pas un paon ou un monstre mythique par exemple) aient la même couleur de robe que le cheval qui est dessous (ex: une PO alezan sur un cheval alezan). J'achète en conséquence.
- Si il y a un Rayon d'Hélios, je le préfère illimité (j'ai trop vu de jolies POs se perdre dans leur décor...)
- Je peux aussi vous acheter une Pomme d'Or à la boutique, pour 70 000 equus Packs d'Harmonie pour 200 000equus.


- Quelques PODs que je recherche activement
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100011160-miniature.jpg100002542-miniature.jpg100157386-miniature.png(<-- celles-ci je paierai plus cher dans la mesure du raisonnable)

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En construction.  Oui, ça fait deux  dix ans. Non, c'est pas fini.


Pour ceux que ça agace voici un Seigneur du Temps :P


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Il était une fois une jument qui s'appellait Short and Sweet. Elle avait peut-être déjà eu un autre nom, mais c'était celui-là que les enfants connaissaient. C'était une belle petite Pur Sang Anglais, seulement 15 mains, mais elle avait du coeur au ventre et son seul but dans la vie était de compétionner. Elle s'est rendue jusqu'au Royal Toronto Fair, un des événements de CSO les plus cotés dans l'Est du pays...
Quelqu'un avait mal mis le tapis sous la selle.
Quelqu'un n'avait pas fait attention au harnachement.
La blessure fut si grave et la petite jument fut si traumatisée que pour le reste de sa vie, pendant les dix à quinze ans suivants, elle partait en panique du moment où l'on s'approchait de son garrot, même en la caressant. Elle mordait, bottait, hurlait. Elle était convaincue que l'on était pour lui faire à nouveau mal. Elle fut vendue à une école d'équitation, où ils devaient la coucher sur son flanc et lui parler doucement avant d'essayer même de lui brosser le dos. Lorsqu'ils finissaient par la convaincre que la chose sur son dos n'allait pas lui faire de mal, c'était le jour et la nuit: elle devenait douce, posée.
Mais à l'école d'équitation on lui mettait toujours des débutants sur le dos. Son coeur de compétitrice en prenait un coup, mais elle endurait. Parfois elle sautait une clôture de paddock, histoire de montrer qu'elle en était capable; si on lui indiquait que pour une fois elle pouvait faire un saut, ne serait-ce qu'un petit X, elle s'y jetait à corps perdu et le survolait avec toute la vitesse et le coeur d'un vrai sauteur-né, juste pour avoir le rush, juste pour avoir la sensation. Elle en faisait paniquer, des apprenti-cavaliers, ils faut dire, même les plus expérimentés des apprentis.
Cela, ainsi que son âge avançant tranquillement mais sûrement, fit que les moniteurs l'employaient de moins en moins, essayant de la réserver pour les cavaliers ayant besoin un défi ou étant capable de la garder sous contrôle. Elle s'ennuyait. Elle se mettait à faire des coups bas, à refuser d'obéir, à mordre les chevaux devant elle, de plus en plus de mauvaise humeur, de plus en plus méfiante. Elle ne comprenait pas pourquoi on ne la laissait pas galoper un peu, pouquoi elle n'avait que rarement l'occasion de sauter ne serait-ce qu'une bûche.
Puis, un été, vers 26 ans, ce fut quelques coups de chaleurs, des repos forcés. Lorsqu'elle sortait enfin elle avait encore bien trop d'énergie, elle n'attendait que l'occasion de partir se dégourdir un peu à pleine trombe, cavalier hurlant de peur ou non. Méfiants et ayant peur pour sa santé, les moniteurs l'utilisaient encore moins. Et l'énergie, et le désir de vitesse inassouvi, et la frustration s'accumulaient.
Un jour, alors qu'elle avait un autre de ces cours d'un ennui terrible, elle décida de se laisser tomber. Aucunement de fatigue ou de douleur: elle voulait faire tomber son cavalier et le moment que celui-ci dégringola elle se releva et partit au grand galop. Elle en avait enfin gagné un, point. C'était pour elle une victoire.
Mais ils ne le prirent pas ainsi. Ce que ces propriétaires voyaient, c'était que la vieille Short and Sweet commençait à être trop fatiguée pour même une seule leçon par deux jour. Puis une tendinite les forcèrent à la mettre au box pour une semaine.
Short and Sweet ne comprenait pas. Ce coeur de feu aurait préféré se briser tous les os du corps plutôt que de ne pas sauter, encore moins que de ne pas galoper ou de rester dans ce box, ennuyée à en mourir. Et toute cette énergie qui restait prise en elle, sans échappatoire.
Elle se mis à se balancer, de gauche à droite, sur ses pattes avant.
Voyant ça, ils la firent sortir au pré aussi souvent que possible en tentant de limiter le risque de coup de chaleur tout en tentant de contrôler le tic de l'ours. Ils lui mirent un jouet, un ballon. Ils la firent marcher sur une laisse. En vain. Ce n'était vraiment pas assez. Short and Sweet s'ennuyait. Et Short and Sweet se balançait.
Elle se balançait toute la journée.

C'est là que j'entre en jeu. Je n'avais monté la jument qu'une seule fois dans mes deux années au centre. Je ne connaissais pas son histoire, je ne m'y intéressais pas vraiment. Elle ne m'avais jamais fait de coup bas comme aux autres cavaliers, mais je les voyaient devoir lui mettre une cage et l'attacher solidement lorsqu'ils voulaient brosser son dos, et carrément la distraire avec des gâteries ou n'importe quoi quand ils lui mettaient un tapis, ce qui ne l'empêchait d'ailleurs pas de tout jeter à terre et ruer.
Quand elle s'est mise à se balancer, on m'a mentionné qu'il fallait qu'elle arrête, sinon elle se réduirait les épaules en miettes en quelques mois. Alors je me suis mis à la sortir pour qu'elle broute un peu, histoire de se changer les idées. Je lui faisait ses pansements, de toute façon il fallait que je nourisse tous les chevaux et donne les médicaments, alors j'étais celle qui la nourissait.
Une fois elle est revenue du pré complètement couverte de boue d'un côté. Je suis entrée dans son box avec une étrille. Elle m'a regardé faire, tournant la tête. Elle a approché son museau et sursauté lorsque j'ai posé la main sur son garrot, comme si elle m'inspectait; je lui ai présenté l'étrille, elle l'a mordue, elle a mordillé mon coude, elle a fait semblant de vouloir mordre ma main mais s'est détourné à la dernière seconde, puis elle m'a regardé faire tout le temps que je lui étrillait puis brossait le dos. Je ne l'avais jamais vue ne pas essayer de tuer quelqu'un qui s'approchait pour la première fois d'elle avec l'ombre d'une brosse.
Pendant les deux semaines qui suivirent je la brossait chaque jour, la faisait brouter, me plantait dans la porte ouverte de son box pendant que je surveillais les jeunes cavaliers. Je sentais, pour la toute première fois, une autre intelligence me dire: 'je te fais confiance, à toi et à personne d'autre.' J'étais la seule à pouvoir entrer dans son box sans me faire attaquer. Tant que j'étais plantée dans la porte ouverte ou tout juste à l'extérieur, elle ne se balançait pas et prenait le temps de manger.
Mais le tic empirait: elle se mit à y mettre du cou, à faire une espèce de danse. Trop d'énergie, trop d'ennui, trop de frustration. Ils avaient l'intention de la mettre au pré pour le reste de ses jours: mais dans l'espace de deux semaines ses épaules était réduites en miettes. Voulant lui épargner la douleur, ils l'ont fait abattre. Deux injections et c'était fini. Un grand camion sans marque est venu chercher le corps. Les palefreniers ne voulaient même pas savoir où il s'en allait. Sans doute pas dans votre assiette, vu les injections, mais on ne sait jamais.

Je ne blâme personne. C'est la vie. C'est triste, mais on peut voir toute la série d'événements qui à mené à ce coeur brisé. Je trouve que dans les circonstances, ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient avec ce qu'ils voyaient. Ils n'allaient pas faire faire des compétitions à une jument de 27 ans, tout de même! Et lorsque son corps fut trop brisé, il voulurent lui épargner de la souffrance, et ils le firent comme ils le pouvaient.
Mais son coeur était jeune, et elle aurait continué jusqu'au bout, jusqu'à l'effondrement, comme Hickstead l'a fait deux mois plus tard.
Tout comme Hickstead l'a fait deux mois plus tard.

Alors vos pétitions pour interdire l'abattage de chevaux quel qu'il soit, hippophagie ou non, ne me les envoyez pas. C'est tout aussi cruel de laisser un animal souffrir pendant des mois parcequ'aucun médicament ne peut soulager leur douleur physique et que même se tenir debout au pré est une torture.


J'écris ceci en hommage à Short and Sweet, à Hickstead, et à Templado. J'en ai côtoyé deux personellement, j'ai été touchée par le troisième. J'écris ceci pour Maurice Richard et Jack Layton aussi. Et pour Coco, qui est toujours en vie et fière compétitrice grâce à un merveilleux cavalier qui a cru en elle et voulu lui redonner une chance.
C'est des âmes de feu comme celles-là. C'est des coeurs trop grands, meutris par la vie, mais qui se battent encore, et se battent jusqu'au bout.
Et il y en a plein d'autres, tout autour de vous. Suffit de regarder, et de leur tendre la main ou du moins, s'il la refusent, de leur faire savoir que vous croyez en eux, pour de vrai.

RIP Short and Sweet.